Sacrées lombalgies ! - 28/11/18
Résumé |
Introduction |
Les kystes de Tarlov sont des dilatations périnerveuses des ganglions spinaux remplies de liquide céphalorachidien. Le plus souvent asymptomatiques, ils peuvent être responsables de lombo-sciatalgies, d’un déficit moteur et de troubles vésicosphinctériens.
Nous rapportons l’observation d’une patiente ayant des lombalgies chroniques en rapport avec des kystes de Tarlov présacrés bilatéraux.
Observation |
Patiente âgée de 65 ans, ayant une hypothyroïdie périphérique sous traitement substitutif, avait consulté pour des lombalgies d’horaire mixte évoluant depuis un an. L’examen physique révélait des douleurs à la palpation des épineuses lombaires sans signes de conflit discoradiculaire. Il n’y avait pas de syndrome inflammatoire biologique. La fonction rénale et le bilan phosphocalcique étaient normaux. Les radiographies du rachis lombaire et du bassin étaient sans anomalies. L’imagerie par résonance magnétique montrait un élargissement des deuxièmes trous sacrés à droite et à gauche, comblés par des lésions kystiques de 19 et 33 mm en hyper signal T1 et T2. Le diagnostic de kystes de Tarlov pré sacrés bilatéraux a été retenu. Devant l’absence de déficit neurologique ou de troubles sphinctériens l’abstention chirurgicale a été décidée. La patiente a été traitée par des antalgiques avec une amélioration partielle des douleurs.
Discussion |
Les kystes de Tarlov atteignent 1 à 4,6 % de la population. Rarement symptomatiques et de découverte fortuite, ils s’expriment habituellement par des lombosciatalgies, un déficit moteur ou un syndrome douloureux pelvien. Les kystes de Tarlov touchent le plus souvent les racines lombosacrées surtout S1, S2 et S3. Le traitement est le plus souvent conservateur basé sur le traitement symptomatique. Le traitement chirurgical est indiqué dans les formes compliquées de déficit neurologique ou de troubles sphinctériens.
Conclusion |
Bien que le plus souvent asymptomatiques et de découverte fortuite, les kystes de Tarlov peuvent altérer la qualité de vie du fait du retard diagnostique. La connaissance des cas symptomatiques ou compliqués est nécessaire pour faire un diagnostic précoce et indiquer un traitement chirurgical à temps.
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Vol 39 - N° S2
P. A130-A131 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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